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Felk
28 novembre 2006

Les Bigjoin's et la manière rocaille

*Attention, cette formidable histoire contient un certain nombre de private jokes et d'allusions à l'art du XVIIIème. Pour en profiter pleinement, venez étudier l'art moderne à Nantes et entrez dans notre groupe d'amis*

Beaux arts magazine : Que d'anachronismes ! Que d'erreurs historiques ! Quelle honte pour un historien de l'art !

Gérard Scalbard (trompette magazine) : C'est bien, mais ça manque de trompette.

Seb (trempolino) : Vous devez toujours payer la facture du mois de Novembre les GrosJoints.

Lecteur anonyme : La couverture aurait gagnée à être crée sur photoshop (plutôt que sur photopaint) en utilisant le lasso magnétique et en ajoutant un peu plus de word arts.

Le 346ème volume des aventures des Bigjoin's sera disponible dans trois semaines dans toutes les bonnes librairies. En avant première, les trois premiers chapitres de cette toute nouvelle aventure !

***

LES PERSONNAGES :

Florent

Florent est le spécialiste du déchiffrage de textes latins et grecs grâce à son expérience de 1ère année de lettres modernes. Malheureusement, ça ne sert jamais à rien. Il joue de la guitare électrique assis, certes, mais il est le seul des bigjoin's capable de jouer la bourrée de bach (il sauvera ainsi la vie des bigjoin's dans cet épisode en charmant le bourreau mélomane qui les retient prisonniers dans les prisons de la Bastille). Il ne boit pas d'alcool (il manquera de faire périr les bigjoin's en refusant de boire le verre de l'amitié de la part du bourreau mélomane et alcoolique).

Simon Bélinor

Simon est un descendant direct du Christ (qui d'après Dan Brown, avait pour nom complet Jésus "Bélinor"  Christ). Lorsqu'il est bourré, il entre en communication avec sa divine ascendance (ne manquez pas l'épisode 347 des aventures des Bigjoin's : "la colère de Dieu", ou Jésus, furieux de voir que son descendant s'est coupé les cheveux pour travailler chez Domino's pizza, provoque la fin du monde et de l'univers tout entier). Il n'est désormais plus capable de déchiffrer les hiéroglyphes car il n'a pas reconduit cette option en troisième année. Son problème majeur est son lecteur mp3 (il manquera de faire tuer tout le monde en faisant écouter "Dragon force" au bourreau mélomane).

Yann



Yann est le doyen du groupe et sa mort est prévu pour le tome 353 (il s'en moque puisque l'univers explose dans le tome 347). Yann peut rester sans manger pendant plusieurs jours (une salade de thon lui tient une semaine). En revanche, sa dose de 5 litres et demi de coca light par jour n'est pas à prendre à la légère. Il est le communicateur du groupe de part sa fonction de directeur de la communication du quartier Bellevue à Nantes. La situation peut cependant vite dégénérer quand Yann commence à mettre des baffes (a l'attention de nos amis toulonnais ou marseillais : une baffe est une calebotte).

Pierre


Pierre est un jeune alcoolique adopté par le reste du groupe d'amis au cours de la première année d'histoire de l'art et archéologie. Il chante, compose et plagie des chansons pour le groupe. Pierre est un compagnon sur lequel on peut compter, les lecteurs assidus des aventures des Bigjoin's (346 tomes parus à ce jour) le savent. Sauf peut être dans les tomes 243 : "Parachutage sur Mars depuis une fusée" (il refuse de monter dans la fusée), 176 : "L"homme qui avait toutes les maladies du monde" (il refuse de s'approche de l'homme qui avait toutes les maladies du monde) et 205 : "Le balcon de la peur" (sous la menace d'un groupe de gens bourrés qui lui hurle "à poil le balcon sinon on vient casser la porte de ton appart et te bloquer chez toi avec un parapluie et un câble électrique", Pierre oublie toute sa dignité de Bigjoin's et se met à poil). Il est également l'ami de Kévin, leader d'Eskiss et 1.567.789ème joueur mondial au classement ATP (Association of Tennis Professionals).

Simon Warrior


Simon warrior est le batteur/chanteur²/compositeur² du groupe. Il ne prend pas part aux aventures des Bigjoin's, ayant toujours autre chose de prévu à ce moment là (soirées ou accidents) et n'étant pas joignable au téléphone. Cependant, devant ses vives protestations, j'accepte de lui donner un rôle majeur dans le futur tome des aventures des Bigjoin's (pas celui ou l'univers explose - le 347ème - mais celui d'après).

Chapitre 1 : La machine temporelle

- Bon, il est 17h05 là les gars !! Le cours de peinture 18ème siècle commence à 17h00 normalement. Faut y aller ! s'exclama Pierre.

Les trois jeunes hommes auxquels il s'adressait se retournèrent dans sa direction.

- Ouais ouais ça va on arrive, dit Florent, qui engloutissait son 3ème kinder bueno de la journée. Laisse moi le temps d'aller m'acheter un paquet de m&m's !
- On peut quand même prendre 5 minutes de pause, on sort du court magistral de Roberto... soupira Yann, qui terminait sa 45ème canette de coca light de la journée. Ce rythme scolaire est invivable !
- Tiens Pierre, écoute ce mp3 de "Dragon Force", c'est sympa et rythmé, ça te détendra un peu, tu es trop stressé ! dit Simon en souriant.
- On va chez toi ce soir et on se pète la gueule ? cria Kévin qui passait devant le groupe d'amis en courant, car il était en retard pour son cours d'anglais.

Pierre soupira :

- Non mais vous savez comment elle est Bartin au niveau des retards... On va encore se faire remarquer...
- On y va on y va...! s'écrièrent les trois Bigjoin's.

Pierre frappa à la porte et entra. Le cours avait commencé.

"Et pour ce qui est de François Boucher..."

Martine Bartin s'arrêta. Toute la classe tourna la tête. Martine Bartin prit la parole à l'intention des nouveaux arrivants :

- Vous êtes en retard ! Le cours commence à 17h00 !
- Excusez nous, répondit Pierre, nous étions avec un professeur pour une précision au sujet d'un exposé...
- Oui. Bien sur. Je comprends. Vous viendrez me voir à la fin du cours. Tous les quatre.

Nos amis s'assirent au fond de la salle, suivit du regard par les autres élèves, étonné de l'accueil glacial de la prof.

- Pour la discrétion, c'est raté, constata Florent.
- pffff... je vous l'avais dis qu'on aurait pas du prendre de pause... soupira Pierre.
- Oui, on aurait mieux fait de sécher le cours, dit Yann.
- Chhhhhhht !!!! chuchota Simon. On va pas se faire remarquer davantage.

Le cours se poursuivit...

Florent jeta un oeil à l'horloge de son portable. Il était 18h00 tout juste.

- J'espère qu'elle ne va pas nous retenir trop longtemps, j'ai des choses à faire moi... chuchota Florent à ses trois camarades.

Martine Bartin jeta à son tour un oeil sur sa montre.

- Vous aurez donc compris l'importance de cette année charnière qu'est 1748 pour l'art en France. Bien, nous verrons la suite au prochain cours. A la semaine prochaine !

Nos quatre amis attendirent que la salle se vide et se dirigèrent vers le bureau de la prof.

- Hum. Vous vouliez nous voir madame? interrogea Simon.
- En effet ! En effet ! J'ai à vous parler de choses sérieuses.
- Gloups, gémit Pierre.
- Suivez moi à la salle des profs.

Martine Bartin partit d'un pas très rapide et les Bigjoin's suivirent, avec difficulté, leur professeur à travers les couloirs menant à la salle des professeurs. Le petit groupe entra dans la salle.

- A votre avis, qu'est ce que ceci ? demanda Martine Bartin, en désignant de sa main, l'angle droit de la pièce.
- A côté de la machine à café? interrogea Yann
- Non. La machine à café.
- Eh bien, c'est une machine à café? demanda Florent.

Martine Bartin rie aux éclats.

- Hahahaha ! Eh bien non !!!! Justement !!! Je vous présente la machine temporelle de l'université de Nantes!

Nos quatre amis se regardèrent, ahuris.

- Elle devient folle? chuchota Florent à l'attention de ses trois camarades.
- C'est notre toute nouvelle acquisition pour la rentrée 2006-2007 ! Les profs peuvent ainsi voyager dans le temps, et ainsi mieux préparer leurs cours !
- C'est formidable !! s'exclama Pierre
- En effet. Parfois même, nous allons chercher des profs à leur propre époque. Prenons pour exemple monsieur Bosserand. Il était prof à l'université de Paris au 14ème siècle !! N'est ce pas merveilleux? Cependant, le voyage temporel comporte quelques petits risques. Certains profs se sont égarés et ne sont toujours pas revenus.
- Oh.
- Le risque existe, certes, mais il est futile en comparaison des possibilités qui nous sont offertes par cette fabuleuse machine. Et c'est là que VOUS intervenez !! s'écria Martine Bartin.
- Gloups, gémit Pierre.
- Je connais votre goût pour l'aventure et les voyages. Je serais brève. J'ai une mission à vous confier.

Martine Bartin se dirigea vers la table centrale et attrapa un manuel d'histoire de l'art moderne.

- Regardez le chapitre 7, consacré à l'art rocaille ! Regardez comme c'est splendide ! Ces pastorales, ces arabesques éblouissantes...
- Ouais, elle est folle, dit Simon à l'attention de Florent.
- ... ces portraits, ces chinoiseries, ces... ces... ces énormes feuilles de chicorée !! s'enflamma la jeune femme.

Martine Bartin continuait de tourner les pages du manuel. Soudain, elle s'arrêta. Son visage rayonnant se crispa, elle fronça les sourcils.

- Mais, à présent, regardez le chapitre qui suit, soupira Martine Bartin en tendant le livre à Pierre.
- Le chapitre 8... voyons... celui consacré à l'art néoclassique???
- Oui !! Le Néoclassicisme !!! Cet art IGNOBLE !!!!!!!!!!! Regardez moi ces lignes droites !!! Cette morale insupportable qui dégouline de chaque peinture ! C'est CA ? CA qui a remplacé l'art rocaille? Quel gâchis !
- Hum... Certes madame, mais quel est le rapport avec nous? questionna Florent
- Eh bien, c'est simple. Je vais vous envoyer en plein 18ème siècle, en 1748 très précisement : une année charnière. En effet, 1748 est l'année de l'apogée de la manière rocaille (le chantier de Bellevue, les créations musicales de Rameau, les tableaux de JBM-Pierre exposé au Salon) mais également de son déclin (Diderot, Voltaire, les conférences de Caylus...). Votre mission sera d'empêcher cette abomination ! L'art rocaille DOIT rester l'art officiel. Le Néoclassicisme ne DOIT PAS naître. Convertissez Vien à la manière rocaille. 1748 est aussi la date de naissance de David, faîtes en sorte de l'éloigner du monde de la peinture ou alors tuez le. Peu m'importe le moyen, seul le résultat compte.
- Et si nous refusons ? demanda Simon
- Eh bien, je ferais en sorte de vous radier de la faculté.
- Mais... mais c'est un énorme chantage !!! s'écria Yann
- Oui, totalement. Bien. Tout est réglé donc? Nous sommes tous d'accord? Soyez tous les trois  ici demain matin à 7h00 précisément. Preparez des bagages pour quelques temps, on ne sait jamais, si votre séjour devait être plus long que prévu. Bien, je dois me dépêcher, le concert de clavecins doit avoir commencé ! A demain, donc ! s'exclama Martine Bartin d'un ton enjoué, tout en sortant de la pièce.

*****

- Pfff... Dans quel pétrin on va encore se fourrer... soupira Pierre
- Tu l'as bien entendu, si on refuse, elle nous fera virer de la fac répliqua Yann
- Ouais ouais... j'ai entendu...

Les quatre bigjoin's attendaient devant les portes fermées de l'université. Il était 6h45 du matin et il faisait un froid glacial.

- Et Simon Warrior, qu'est ce qu'il fait lui ? Pourquoi il vient pas avec nous ? demanda Florent qui avait mal au ventre.
- A ce que j'ai compris il est passé récupérer son chat chez Sarah hier et il s'est fait agressé par l'iguane qui squatte la chambre du frangin. Je l'ai appelé hier soir, il est aux urgences du CHU mais son état est stable. Il est surtout marqué psychologiquement, répondit Yann
- Oh. Très bien. Pauvre iguane...
- Bon, elle fait quoi il est l'heure... grogna Simon. Moi si elle arrive pas dans les 5 Minutes, je pars m'inscrire à la fac de Montpellier.
- La voila !

En effet, Martine Bartin, arrivait en sautillant depuis le parking de la faculté.

- Me voici ! Me voici ! Allons, ne perdons pas de temps, mon concert d'orgue du 18ème commence à 8h00 tout juste au conservatoire !

Le petit groupe se retrouva dans la salle des profs. Martine Bartin se dirigea vers la machine à café et fit pivoter la façade du distributeur, dévoilant l'intérieur de la machine temporelle. L'intérieur était plutôt étroit, tapissé de grands miroirs, du sol au plafond. Au centre, un petit tabouret.

- Oui, c'est assez austère je le reconnais, soupira Martine Bartin tout en réglant la machine, quelques ornements dorés et quelques courbes seraient du plus bel effet, mais le président a refusé mes propositions. Qu'importe ! Vous ne resterez pas longtemps à l'intérieur, le voyage est quasiment instantané ! Bien. Nous allons procéder au voyage ! Qui part en premier !
- Je veux bien y aller répondit Yann.
- Très bien, entrez dans la machine !

Yann s'éxécuta. Martine Bartin referma la porte et appuya sur le bouton "rendre la monnaie". Un grand flash illumina la pièce.

- Impressionnant, murmura Simon en reprenant son souffle.
- Je suis plus tout a fait sur de vouloir y aller,  dit Pierre, après tout chauffeur de bus est un très bon métier qui ne nécéssite pas d'études.
- Allons Pierre... on va pas reculer maintenant, tu passeras en dernier si tu veux, soupira Florent.
- Je veux y aller ! Je veux y aller ! cria Simon en bondissant

Martine Bartin répeta le même procédé pour Simon et Florent. C'était le tour de Pierre.

- A vous ! Vous êtes le dernier !
- Puisqu'il le faut... allons y.

Pierre s'installa sur le tabouret.

- Dîtes, mademoiselle?
- Oui?
- Quand vous parliez de risque hier, à propos du voyage... Vous le chiffrez à combien?
- Je vous demande pardon?
- Le risque?
- Oh !

Martine Bartin referma la porte, on entendit un bruit de verrou.

- Ne vous inquiétez pas ! Il est minime !
- Gloups, gémit Pierre aveuglé par le flash. Il se sentit aspiré vers le plafond.

Chapitre 2 : Paris, 1748

Simon ouvrit un oeil. Il était étendu dans l'herbe, le visage mouillé par la rosée. Il se leva lentement, sa tête tournait et il était prit d'une violente nausée. Il s'assit quelques instants sur le sol, reprit ses esprits et regarda autour de lui. Deux corps étaient étendus non loin de la. Il s'agissait de Florent et Pierre. Ceux-ci se réveillaient à leur tour, avec difficulté. Ce fut Pierre qui parle le premier.

- Gnnn... Ca... Ca va tout le monde  ? Pas de problème ?
- J'ai la tête dans le coton, jvais vomir gémit Florent.
- C'est normal, répondit Simon, Martine Bartin nous avait parlé que le voyage temporel laissait des traces les premieres minutes... Tout le monde est là, c'est l'essentiel.
- Yann ! Ou est Yann ! s'écria Florent
- Gloups, gémit Pierre.

*****

Yann ouvrit un oeil. Il était étendu dans l'herbe, le visage mouillé par la rosée. Il se leva lentement, sa tête tournait et il était prit d'une violente nausée. Il s'assit quelques instants sur le sol, reprit ses esprits et regarda autour de lui. Deux patrouilles romaines l'entouraient, pilums pointés dans sa direction. Un légionnaire lui adressa la parole :

- Ne fais pas de résistance Julius. Tu es cerné.
- Mais, je ne suis pas...
- Silence. Tu connais le sort réservé aux déserteurs.

Un homme plus âgé et vêtu d'une armure plus imposante se dirigea vers eux :

- Tais toi Romulus. Je n'oublie pas que Julius m'a un jour sauvé la vie sur les fronts de l'est. Je me charge de son sort, laissez moi avec lui.
- Bien centurion. Venez vous autres, retournons au campement. Laissons les.

Le centurion attendit de se retrouver seul avec Yann pour reprendre la parole.

- Ecoute Julius, je ne sais pas ce qu'il t'a pris. Pourquoi as tu déserté ? Ta légion est restée sans commandement pendant toute la bataille. La victoire était acquise Julius.
- Mais je vous dis que je ne suis...
- Cependant, poursuit l'homme, je ne veux pas condamner un vieil ami à la mort. C'est pourquoi j'ai choisis de te laisser au  Ludus magnus.
-
Hein ?
- C'est la plus fameuse école de gladiateurs qui jouxte le coliséum. Ce n'est pas si terrible d'être gladiateur tu verras. Tu es un bon combattant et peut être obtiendras tu ta liberté. Et puis... les FEMMES Julius !! Un gladiateur a certes la vie en sursis, mais toutes les femmes de la ville sont à ta disposition ! Il paraîtrait que Valéria Messalina elle même, l'épouse de notre empereur Claude, à pour un amant un gladiateur !
- On part quand ?

*****

- Bon. Qu'est ce qu'on fait? demanda Simon
- Il ne viendra plus maintenant, ça fait des heures qu'on attend qu'il donne un signe de vie... soupira Pierre
- La machine à du l'envoyer dans une autre époque... Nous ne pouvons rien faire pour le moment. On verra ça avec Martine Bartin quand nous serons de retour au XXIème siècle. En attendant, on va tâcher de remplir notre mission afin de rentrer le plus vite possible. Martine Bartin n'actionnera le processus de retour que si la mission est remplie, ne l'oubliez pas répondit Florent.
- Bon, bon. Allons y alors, s'exclama Simon en se levant d'un bond.
- Paris doit se trouver à quelques kilomètres seulement, depèchons nous si nous voulons y arriver avant la nuit, pressa Pierre.

Les trois bigjoin's prirent la direction de la capitale, en suivant la grande route qui bordait le champ.

- Quelques kilomètres ? Une cinquantaine ouais ! s'exclama Florent qui tentait de reprendre son souffle, allongé sur le sol.

La nuit était tombée depuis quelques temps déjà et les Bigjoin's apercevaient tout juste les lumières de la capitale dans le lointain.

- Je pouvais pas savoir moi ! se défendit Pierre, Martine Bartin à du se planter dans ses calculs de distance...
- On n'y arrivera pas ce soir, on devrait trouver un endroit pour dormir.
- Quoi ? Ici? Par terre ? s'écria Pierre
- Ca sera pas pire que quand tu m'a fais dormir sur le tapis dans ton appart, répondit Simon du tac au tac.
- On va pas remettre cette histoire sur le tapis, c'est toi qui à dit que ça te convenait très bien !
- Mais j'étais bourré !!!
- Bon, les deux là, c'est finit? demanda Florent qui était parvenu à descendre a 200 battements/s
- Ecoutez ! J'entend un bruit s'écria Simon.

En effet, un bruit de sabots assourdissant approchait.

- Un carrosse ! C'est l'occasion ! hurla Simon
- T'es fou ? demanda Pierre à Simon qui était deja au milieu de la route et secouait les bras.

Le cocher aperçut Simon.

- Mais, qu'est ce que...

BING !

Le carrosse avait freiné en catastrophe mais avait légerement heurté Simon.

- Mon dieu s'écria Florent
- Tais toi, chuchota Pierre, il ne faut pas se faire remarquer. Regarde, le cocher s'approche de Simon.

L'homme, en effet, se penchaît sur Simon, une lanterne à la main.

- Eh oh ! Mon garçon ? Tout va bien? Tu entends ce que je te dis ?
- Gneu... jneu sain sulpice...
- Il délire... Le choc sans doute.
- Eh bien Charles ? demanda une voix féminine qui sortait du carrosse, Que se passe t-il à la fin ? Vous freinez brutalement sans nous prevenir ! Mademoiselle de Guise a fait un vol plané sur la banquette arrière et se sent mal ! Que se passe t-il ?
- Madame, c'est un jeune homme. Je ne l'ai pas vu tout de suite, j'ai freiné l'attelage au maximum mais je crains qu'il n'ait été legerement touché. Il est simplement sonné, je crois. Quelle imprudence de se placer au milieu de la route en pleine nuit ! Je vais le coucher sur le bord de la route, il ne semble pas avoir de blessures graves.
- Vous êtes fou Charles ? Je ne laisserais pas un malheureux blessé par votre stupidité sur le bord de la route en pleine nuit, à 10 kms de Paris ! Prenez ce jeune homme, il passera la nuit au chateau.
- Mais, madame de Pompad...

Le cocher ne put finir sa phrase.

- Il suffit Charles. Ne discutez pas. Apportez ce jeune homme et couchez le sur la banquette arrière, nous nous serrerons voila tout.
- Bien madame.

Charles saisit Simon par la taille, le souleva d'un seul bras et l'apporta dans le chariot.

- Et maintenant, conduisez nous à Versailles au plus vite.
- Mais... et monsieur le cardinal de Tencin qui vous attend à l'opéra !
- Il attendra un peu plus, voila tout. Allons-y.

Le carrosse repartit et disparu dans la nuit.

Florent et Pierre sortirent du fossé où ils étaient cachés. Ils n'avaient pas perdu une miette de l'étrange scène qui s'était déroulée sous leurs yeux.

- Simon à Versailles. C'est la catastrophe. Nous allons provoquer un cataclysme temporel sans précédent, gémit Pierre.
- Arrête un peu tu veux... Faisons lui confiance pour jouer son rôle d'homme du 18ème siècle. Espérons qu'il ne délire pas pendant son sommeil, voila tout. Nous sommes plus a plaindre que lui, il n'y a plus de temps à perdre. Nous devons nous rendre à Paris, des maintenant.

Il était minuit passé lorsque les deux bigjoin's arrivèrent aux portes de la capitale. Nos deux amis franchissaient l'entrée lorsqu'une voix s'eleva dans leur dos

- Hep hep ! Vous deux la. Oui vous !

C'etait l'une des nombreuses sentinelles qui surveillaient les entrées de la ville.

- Que venez vous faire ici, à une heure pareille ?
- C'est que, commenca Florent, nous venons de loin...
- Ca je veux bien le croire, au vu de vos accoutrements.
- La nouvelle mode nantai...

Florent lui donna un coup de coude dans l'estomac.

- Hem. Nous sommes deux artistes Nantais, nous avons fait tout ce chemin pour venir admirer les oeuvres des maitre parisiens, au salon de peinture qui ouvre demain. Nous avons fait un long voyage et avons eu quelques soucis en chemin, ce qui explique notre arrivée à une heure aussi tardive.
- Bien, bien... répondit la sentinelle. Je m'assurais juste de votre identité. Bon séjour.
- Puis je vous poser une question, demande Florent
- Je vous écoute
- Connaissez vous une auberge pas loin d'ici?
- Mmmm... Laissez moi réfléchir... "La sirène"... mmmm... non c'est un coupe gorge... Ah oui ! J'ai ce qu'il vous faut : "La palette ornementaliste". Suivez cette route et continuez a marcher jusqu'a la place "Charles VIII". Vous ne pourrez pas la rater, elle est tres fréquentée en cette période de Salon. C'est le lieu de séjour attitré des artistes, ils s'y retrouvent pour discuter Mais je prefere vous prévenir : leurs débats sont sans fin, ne vous y risquez pas. Bien, je vous laisse je dois continuer ma ronde.
- Merci de votre aide.

Pierre et Florent s'engagèrent dans la route indiquée.

- Tu as vu ça, chuchota Florent, une auberge fréquentée par la fine fleur des artistes parisiens !! La chance est avec nous. Peut etre y trouverons nous Marie Vien !
- La chance... la chance ! Yann est perdu on ne sait ou, Simon est à Versailles et risque de gaffer...
-  Justement. Essayons de ne pas aggraver la situation et de boucler cette affaire le plus vite possible. Une fois le néo classicisme rayé de la carte, nous pourrons revenir chez nous et aviser pour Yann.  Pour le moment, il est primordial de ne pas se séparer, si jamais cela devait arriver, le point de rendez vous est bien entendu le salon de demain. Je pense que Simon s'y rendra a la premiere occasion.
- Ok.

Les deux Bigjoin's continuèrent leur marche jusqu'a atteindre la place Charles VII, noire de monde : groupes de musiciens, enfants, adultes... Il régnait une ambiance de fête indescriptible.

Florent adressa la parole à un homme, qui buvait une bière en terrasse d'une auberge en compagnie d'une autre personne.

- Dîtes moi ? On fête quelque chose de particulier aujourd'hui ?
- Mais ? D'où sortez vous ? Nous fêtons l'ouverture du salon de peinture et de sculpture ! Vous êtes dans le quartier le fréquenté des artistes dans tout Paris !
- Seriez vous artiste ?
- Oh non ! Mais comme le dit ma femme, j'ai la facheuse tendance à saisir la moindre occasion pour boire. Je la connais, je vais encore y avoir droit tout à l'heure : "Monsieur Eon, où as tu donc passé la nuit cette fois ? Tu as fais la fête avec tes amis de la confédération des architectes ? Ou serait-ce avec ceux de la confédération des bouchers?"... Est ce de ma faute si je suis alcoolique !
- "Monsieur Eon???" dîtes vous ?
- C'est en effet mon nom de famille. Je me nomme Marie-Pierre Eon.
- Hahaha quel nom ridic... Et, d'où vous vient ce nom si particulier ?
- Mon père était peintre et admirait les travaux de monsieur Jean Baptiste Marie-Pierre, peintre de l'académie royale de peinture et de sculpture, il a souhaité me transmettre sa vocation artistique de cette façon...

Le compagnon de l'homme, qui n'avait jusque là pas prononcé un mot, prit la parole :

- Vous savez, je ne suis guère mieux lotti. Mon nom est Jacques-André-Kévin Guéhéneux...
- Bien bien ! C'est pas tout ça ! coupa Florent, Je vous remercie ! Bonne soirée et bonne chance à vous !

Florent reprit sa marche vers l'auberge.

- Hahahaha ! Marie-Pierre Eon ! Tu entends ça Pierre, avec un peu de chance, c'est un de tes ancêtres ! Pierre ????? Pierre ?????      

Florent se retourna. Pierre n'était plus là.

- Mais merde ! Ils se sont tous donnés le mot ou quoi aujourd'hui ?

Florent revint sur ses pas mais la foule était trop dense. Il n'y avait aucune trace de Pierre. Il partit à sa recherche, parcourant toutes les rues des alentours, demandant des renseignements autour de lui... Après une heure de recherche, Florent décida de rejoindre l'auberge.

- Me voila seul... Bon, j'espère qu'il ne lui est rien arrivé de grave. Il devrait forcément parvenir a retrouver l'auberge, ou au pire à me rejoindre au salon demain...

Florent entra dans l'auberge.

La salle principale était bondée et les discussions allaient bon train. Ici, deux hommes discutant de la représentation du mythe grec de l'enlèvement d'Europe, deux autres se disputant à propos de la couleur et de la ligne en peinture...  Florent soupira et s'approcha du comptoir.

- Vous désirez ?
- Une chambre pour la nuit s'il vous plaît.
- Ahahaha ! Vous plaisantez ?
- Pardon ?
- Mais ! D'ou sortez vous ! Demain, c'est l'ouverture du salon, tout paris attend l'évenement ! Je n'ai plus de places depuis des mois!
- Oh...
- A moins que...
- A moins que ?
- A moins que vous ne consentiez a partager la chambre de Monsieur La Font de Saint Yenne.
- Le critique d'art ?
- C'est bien lui, personne de veut partager sa chambre. Il parle tout le temps, débat sans fin sur tous les sujets inimaginables, c'est bien simple : il est impossible de dormir ! D'ailleurs, il parle d'art même lorsqu'il dort.
- Je ferais avec...
- Voici la clef, chambre 235. Nous l'avons enfermé jusqu'a demain. Refermez bien la porte derrière vous surtout.

Florent gravit le long escalier de bois qui menait au deuxième étage de l'établissement. Il s'approcha de la porte de sa chambre et tendit l'oreille. Une voix.

- ...qui garantirait...notre École d’un penchant prochain à sa ruine, et serait digne de la grandeur et de la magnificence de notre Roi, le souverain d’une nation dont le génie... est si heureux pour les Beaux-Arts...
- Eh bien... La nuit s'annonce bien, le voila qui discute tout seul...

Florent tourna la clef dans la serrure et entra dans la chambre. Il referma la porte et s'avanca dans la pièce.

-...ce serait de faire construire une vaste galerie, ou plusieurs contiguës, bien éclairées, dans le château du Louvre, ce palais inhabité, quoique si digne de...
- Bonsoiiiiiiiiiiir !

La Font de Saint Yenne était assit en tailleur sur son lit et était tout occupé à la rédaction d'un manuscrit. 

- Oh ! Bonsoir mon jeune ami. Mon absence ne se fait-elle pas ressentir ? Ces imbéciles ne connaissent rien à l'art et se permettent de m'écarter de leurs débats. Quelle humiliation. Bien, où en étais-je. Ah oui !  Une autre raison pressante pour leur donner un logement convenable, et qui mérite une attention bien sérieuse, c’est celle d’un dépérissement prochain et inévitable par le défaut d’air et d’exposition. Quel serait aujourd’hui le sort des tableaux admirables du Palais-Royal, s’ils eussent été entassés pendant trente ou quarante ans dans l’obscurité et dans l’impossibilité d’être visités et entretenus par le défaut d’espace, tels que le sont depuis plus longtemps ceux du Roi ?

Florent s'allongea sur son lit et sortit ses protections auditives.   

*****

A quelques rues de là, Pierre cherchait à rejoindre la rue de l'auberge.

- Florent va m'engueuler mais des vinyles à si bas prix, c'était trop tentant. Bon, le problème va être de retrouver l'auberge, je ne me souviens plus de la route.

Il passa devant un homme vetu d'un long manteau noir, caché dans l'ombre d'un porche.

- Eh toi !

Pierre s'arrêta.

- Ouais. Fais pas la gueule monseigneur. Tu va bien m'acheter un petit tableau. Regarde, j'ai des copies de pastorales flamandes de grande qualité
- Je suis désolé monsieur, je n'ai pas d'argent
- Ecoute, je te fais cette nature morte pour 50 louis d'or. C'est le prix, je peux pas faire plus bas.
- Mais, j'ai rien je vous dis.

L'homme dégaina son poignard.

- Allons allons je suis sur qu'on peut s'arranger.
- A L'AIDE ! hurla Pierre, qui avait une grande expérience des agressions nocturnes
- Mais, tais toi ! Tu veux attirer tout le voisinage ou quoi? Je te la fais à 45 louis seulement !
- A L'AIDE hurla Pierre

Une tete d'homme apparut depuis un balcon, au 2eme étage d'un batiment.

 - Qu'est ce qui se passe en bas ! On a pas idée de crier a une heure pareille, laissez dormir les honnètes gens !
- Quoi ? Qu'est ce que tu veux toi, le bourgeois sur ton balcon ? Retourne dormir, ça te regarde pas ! hurla l'agresseur
- Ah oui ? Je descends !
- Manquait plus que ça... grommela le bandit en s'éclipsant.

L'homme qui avait été témoin de la scene sortit dans la rue.

- Eh bien ! Vous en faite un raffut !
- Veuillez me pardonner, répondit Pierre, je viens d'arriver a Paris et je me suis égaré. Cet homme voulait me détrousser.
- Oh, je vois. Pardonnez la violence de mes propos. Entrez en ma demeure pour vous remettre de vos émotions, je vous en prie.
- Je ne voudrais pas vous déranger. De plus, je dois me lever tôt demain pour me rendre au salon de peinture...
- Tiens donc ! Seriez vous artiste ?
- Non. Simple visiteur, je ne suis qu'étudiant en art. Je m'appelle Pierre.
- Et... quelle période étudiez vous ? Quel est votre domaine de prédilection ? L'antique ? La renaissance italienne ?
- Le 19ème siècle.
- Pardon ? demande l'homme.
- Heu,  le... le... la peinture flamande du 11ème siècle.

L'homme le dévisagea de ses yeux perçants.

- Mais... heu, je ne suis pas encore très sur de mon choix...!
- Ahahaha, l'insouciance des étudiants !! Je l'ai été moi aussi, il y a de cela quelques années...
- Vous êtes donc critique d'art ?
- Ahaha ! Dieu m'en garde, je suis artiste ! J'expose au salon demain. L'excitation est toujours la même a chaque salon, je ne trouvais pas le sommeil et c'est pourquoi je prenais l'air sur mon balcon.
- Serait -il indiscret de vous demander votre nom ?
- Absolument pas. Boucher. Francois Boucher.

Pierre manqua de s'étrangler en entendant la réponse de son hôte.

- Mais suffit ! Ne restons pas sur le palier, entrons chez moi.

Pierre suivit Francois Boucher à l'intérieur de sa demeure.

- Alors comme ça, Pierre, vous étudiez l'art ? Puis je connaitre votre université ?
- J'étudie a Nantes.
- Oh, excellent. Vous devez suivre les cours de mon ancienne prof d'histoire de l'art, madame Torousse. Nantes est une bonne école, à défaut de devenir artiste, vous ferez probablement un tres bon critique d'art. ou du moins, pas trop mauvais.

Francois Boucher éclata de rire. Pierre épongea la sueur qui perlait de son front.

- Mais passons. Venez avec moi dans mon atelier ! Pierre, soyez flatté, je vais vous dévoiler ma toute derniere pastorale, spécialement peinte pour le salon de demain. Personne ne l'a encore vu. C'est mon chef d'oeuvre.

Les deux hommes descendirent un petit escalier. Francolis boucher alluma une lampe et la piece s'éclaira. Pierre découvrit un grand atelier, remplit de cadres et de toiles en tout genre et de toutes tailles. Au centre de la piece, tronait un immense cadre (il devait bien mesurer 9 m de long) entierement recouvert d'un linge.

- Eh bien, s'exclama Pierre, ce format ne serait il pas plus adapté a une peinture historique?
- Foutaises que cela mon ami. Ma pastorale renversera a jamais le classement des genres. La peinture d'histoire tombera dans l'oubli. Elle est ennuyeuse et froide. Elle ne correspond plus a notre époque.

Boucher attrapa un coin de la toile et tira d'un geste brusque, revelant le tableau.

La grande toile représentait un jeune couple, étendu dans l'herbe et isolé dans un décor grandiose. Une scène amoureuse, sans aucun doute possible. Le tronc des arbres semblait onduler, pareil aux nuages dans le ciel, l'herbe verte formant un grand tapis aux multiples teintes. Une fontaine richement décorée prenait place à droite de la toile et de gigantesques feuilles de chicorées semblaient tomber du ciel et se répandre sur le sol. Les couleurs étaient éclatantes et le tout était chargé à l'extrême.         

- Alors Pierre? Qu'en pensez vous ? Quelle est votre vision, en tant qu'étudiant en art ?
- C'est que...
- Allons mon ami, pas de manière avec moi. Je ne suis entouré que de fats dénués de tout sens critique, j'ai besoin d'un avis franc. N'est ce pas un chef d'oeuvre?
- Certes... certes...
- Je vous sens dubitatif.
- Eh bien. La technique est maitrisée, c'est une évidence. L'ensemble est grandiose, mais cependant, quelque chose manque...
- Laquelle ?
- Eh bien, voyez vous, comme me le disait mon vieux maitre Wilhelm Vohringer, le tableau est un monde parallèle...

Chapitre 3 : Le salon

Florent fut reveillé par son compagnon de chambre.

- Debout mon ami,  Il est bientôt 7h00 du matin !
- 7h00 seulement ??? Laissez moi dormir............... Vous avez parlé toute la nuit et j'ai un mal de crâne abominable................
- Mais, le salon ouvre à 8h00 et il faut rejoindre le centre de Paris ! Il n'y a pas de temps a perdre ! Debout ou nous serons en retard pour l'ouverture du salon ! Pour rien au monde je ne veux rater le discours d'inauguration ! C'est cet imbécile de Boucher qui le prononce cette année et je me dois d'être présent pour l'événement !

Florent et Lafont de Saint Yenne arrivèrent au Salon carré du Louvre au moment même ou François Boucher s'apprêtait à prononcer le discours d'ouverture.

Florent se fraya un chemin au travers de la foule, pour s'approcher le plus possible de l'estrade installée au centre de la salle. Diverses personnalités y étaient installées, assises dans de riches fauteuils. Florent aperçut Louis XV et à sa droite, Madame de Pompadour. Le jeune bigjoin's manqua de s'étrangler en voyant Simon, assis aux côtés de la  favorite du roi.

Il tenta de faire signe à son ami qui ne parut pas le voir tant la foule était dense.

François Boucher prit la parole.

- Chers amis, chers confrères. L'art est à un tournant et la France aura comme toujours son rôle à jouer. Les artistes de notre pays sont dotés de qualités indéniables et ce salon, envié de toute l'europe, fait notre fierté. Il ne tient qu'a nous de faire en sorte de préserver ce formidable espace de création et d'exposition. J'ai cette année, l'honneur de lancer le salon et c'est la raison pour laquelle je ne m'éterniserais pas sur ce discours. Oublions nos vieilles querelles et nos affrontements stériles: place à l'art ! Je suis fier de vous présenter ma dernière toile. Pierre mon ami, approchez. Aidez moi !

Le coeur de Florent et Simon s'arrêta en voyant Pierre faire son apparition aux côtés de François Boucher.

- Mais... Mais...! Qu'est ce qu'il fait là ? pensa Florent.

Francois boucher aidé de son assistant retira la toile qui recouvrait son tableau.

L'assemblée toute entière se figea.

En lieu et place de la pastorale attendue, trônait une gigantesque toile à dominante blanche, sur laquelle de multiples formes étaient peintes : cercles bleus, triangles rouges et formes indéfinissables multicolores.

- Eh bien monsieur Boucher, demanda Louis XV, qu'est ce que cela je vous prie ?
- Mon roi, ceci est ma Pastorale improvisée n°1 : mon chef d'oeuvre. Je l'ai peinte hier soir.
- Et comment définissez vous ce style ?
- Pierre, mon assistant, m'a soufflé l'idée du "Néo-Abstraitionisme".
- Bravo ! Bravo ! s'écria le roi en tapant des mains. Je déclare le Néo-Abstraitionisme art officiel de la cour !

Au premier rang, Diderot et le comte de Caylus s'évanouirent. Voltaire quand à lui, fut tué sur le coup. Un immense brouhaha s'éleva dans toute la grande salle.

- Mon dieu ! C'est une catastrophe ! Martine Bartin va nous tuer ! s'écria Florent

   

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Commentaires
L
Salut Felk, je vois que toutes ces années ne t'ont pas changé. Les histoires du roi lion 1 2 3 4 5....sont loin mais les bigjoins sont là et ça me fait bien plaisir. <br /> A oui, au cas où tu ne te souviendrai pas de moi...<br /> C'est normal je me remettrai pas moi même alors...<br /> Tout à l'air de rouler pour toi. Je repasserai à l'occasion fais moi confiance. <br /> Bien à toi
D
en tout cas, j'aime bien la photo de ton chat, où on y voit que les yeux!
K
T'as qu'a continuer ton blog faignasse...
F
Mais mais ! Arretez !
didy 你好!对不起,这不是日本语, 这是中文!<br /> (我不会说 cymraeg :-( )<br /> <br /> 马丁 (王师傅)
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